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La presse et The King Of Limbs

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HTDCPLTLY:
FOUAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHH ca faisait un bail que j'évitais rue89 et vous m'y avez fait retourner.. Entre l'article et les commentaires c'est une vrai mise à l'epreuve pour les nerfs. Allez hop je supprime l'historique de navigation et j'oublie l'existence de ce site.

Poliphile:
Je vous salue tous, étant nouveau sur ce forum, c'est la moindre des choses.

Alors voilà, depuis vendredi, les critiques médiatiques, plutôt mauvaises (il faut surprendre et déranger dans ce milieu pour exister) fusent au sein de notre beau pays. Mais ce qu'a oublié "La Bête-Média", c'est que pour être en mesure de porter un jugement sur "The King of Limbs", il faut l'avoir écouter d'abord (dur labeur pour un "journaliste-chroniqueur"), s'être imprégner de son atmosphère, être en mesure de ressentir les émotions diverses que dégagent chacun des morceaux qui le composent, les analyser ensuite, puis, éventuellement, savoir écrire un article... Le petit problème de cette "Bête-Média", c'est qu'en voulant devancer tout le monde, elle s'est ridiculisée du fait que cet album est sorti ce vendredi 18 février, et qu'aujourd'hui nous sommes... dimanche. Ce qui fait deux jours. Alors sans vouloir paraitre trop tatillon, j'aimerais savoir comment, oui, comment un quelconque chroniqueur a pu assimiler cet album, s'immerger, se plonger dedans, corps et âme, car je rappelle que nous parlons d'art musical, en l'espace de 2 jours sachant que les critiques furent publiées quelques heures après sa sortie ? Vous aurez compris que ce qui primait dans la petite cervelle de ces gens (enfin, on dit qu'il ne faut pas prendre les gens pour des cons, je serais aussi d'avis de ne pas prendre les cons pour des gens), c'était la première place sur le podium médiatique, car on parlait de Radiohead quand même, pas de U2 ou de Muse (j'en passe), alors que le meilleur (enfin...) gagne !

Donc première impression de la presse : la déception. Mais les impressions de la presse, tout le monde s'en fout, la presse n'est pas une entité valable quand à ses appréciations vis à vis d'une oeuvre. Elle ne fait que se nourrir des nonosses que la masse populaires lui donne à ronger, jusqu'à en sucer la moëlle si besoin est.

Non, la déception était forte dans le coeur de beaucoup de fans et d'admirateurs du groupe. Parce-que la rupture opérée sur "The King of Limbs" les a désagréablement surpris, sans compter le fait qu'il ne contient "que" huit titres, et plus ils zappaient, plus ils perdaient l'espoir d'entendre enfin ce qui faisait le "son Radiohead", cette recherche de l'émotion, cette mélancolie, celle qui les faisait frissonner, parfois même plus encore, en tout cas, tout ce qui faisait qu'ils aimaient ce groupe.

Mais le constat est définitif : "The King of Limbs" est résolument plus optimiste (je n'ai pas encore traduit les textes, donc sur ce point, à suivre...) que ses prédécesseurs. Certes, il reste malgré tout, par ci par là, quelques bribes de ces émotions passées. Mais justement, Radiohead n'a jamais regardé en arrière, sauf peut-être avec In Rainbows, mais ce dernier repoussait les limites des acquis du groupe. In Rainbows est pour moi l'aboutissement de leurs travaux d'antan. Quelque part, ils bouclaient la boucle.

"The King of Limbs", d'après Thom, Jonny, Colin, Ed et Phil (donc c'est une source d'une certaine valeur, je pense), est leur album le plus décomplexé. Celui qui les représente le mieux... Et ils précisaient voilà encore un an qu'ils n'avaient jamais été aussi créatifs, tant en terme de quantité que de qualité. La suite ne devrait donc pas tarder à arriver...

Mais alors, que vaut-il ce dernier album ? Et bien je n'en dirais qu'une chose : je n'ai rien écouté d'autre depuis ce vendredi. Mais malgré mes prédispositions à appréhender les textures électroniques et les structures de chaque pistes, à savoir ses rythmiques globalement répétitives et ses nappes de synthés aériens parmis tant d'autres éléments ne m'ont pas séduits immédiatement. Parce-que je ne m'y attendais pas, voilà la vraie et véritable vérité. Donc l'effet de surprise passé, je pouvais découvrir ses subtilités l'esprit sain, le jugement neutre et impartial, les oreilles grandes ouvertes, j'acceptais leur parti pris.

Et cet album est superbe. Beauté, tant dans la forme que dans le fond, maitrise technique, textures riches, superbe travail harmonique (Codex... mon Dieu) et pureté. Voilà ce qu'ont donnés l'influence du dubstep sur Thom Yorke, de la musique contemplative et expérimentale sur Jonny, des rythmiques percussives sur Phil mariées à la présence marquée de la basse et de la contrebasse de Colin, jamais aussi présente que dans cet opus (pour Ed, je sèche, désolé. Le pauvre :mmm:).
Et tout ça m'a emballé, ça a éveillé ma curiosité sur ce qu'ils nous pondront après tout cela. Nous pouvons, sans utopisme, espérer que de belles choses nous attendent sagement dans un coin sombre des studios de Godrich, car un morceau tout les six mois, pour un groupe aussi créatif, me parait bien trop léger.

"The King of Limbs" exige que l'on s'attarde dessus pour en saisir l'essence; et ça, ce ne sont surement pas les journalistes qui seront capables de s'y coller.
Nous allons découvrir ce qu'est un "Newspaper Album" d'ici quelques temps, en se répétant inlassablement cette petite phrase : "Nous n'avons jamais été aussi prolifique".

doctor_tchock:
Les journaleux l'ont mauvaise en ce moment car, tout simplement, Radiohead, petit à petit, bouleverse la hiérarchie de l'industrie musicale, qui perd du même coup son nom.Ils l'ont mauvaise car le groupe vient de les priver d'une de leurs ressources vitales et d'un peu de leur pouvoir. Radiohead n'est plus une poule aux oeufs d'or, sinon pour eux-mêmes.
Oui, ils l'ont en travers de la gorge, car il n'y a plus d'exclusivité, de passe-droits, la musique appartient à tout le monde au même moment, et il leur est alors plus difficile d'orienter l'opinion de l'auditeur, qui, désormais, peut se faire sa propre opinion en même temps que tout le monde et n'attend plus de savoir ce qu'en pensent les Inrocks, Libé et consorts.
Les mêmes Inrocks, qui en 93 déjà, se fendaient d'une saillie haineuse sur Pablo Honey, qui traumatisa durablement le groupe, remettent le couvert aujourd'hui et se défoulent, comme à peu près toute la presse française, sur le mode de distribution, pleurnichent sur leurs petits privilèges perdus et commencent clairement à s'interroger sur leur utilité dans un avenir proche, si ce mode de distribution venait à se généraliser. :mouais:
 Radiohead n'a depuis jamais cessé d'être méfiant et distant à l'égard de la presse, et tout cela n'est finalement qu'une évolution logique.Désormais, la musique de Radiohead n'appartient qu'à lui-même et à son public.Les journalistes hurlent au coup de pub monstrueux et au calcul philanthrope, mais la promo de TKOL tient sur post de 3 lignes (certes ils mesurent parfaitement l'ampleur que ces effets d'annonce minutieusement distillés peuvent prendre, ils n'ont qu'à bouger une phalange du petit doigt pour que la presse et le public s'affolent et cela ils ont sont parfaitement conscients).
Et puis, franchement quel autre groupe de l'importance de RH peut se vanter de livrer son dernier album à un tel prix, que ce soit 7 ou 11 euros ??? (même si je trouve qu'il y là un peu de foutage de gueule tout de même, tout le monde devrait bénéficier de la même qualité, et l'on ne devrait pas créer 2 catégories d'auditeurs, ce que la grosse différence de prix laisse pourtant entendre)
Certainement pas Justin Biberon ou Lady Caca  :gna:, adoubée même par la presse branchouille (les Inrocks en prem's), à qui elle sert la soupe toute chaude qu'ils attendent, un brin de scandale, une machine promotionnelle monstrueuse, de la soi-disant électro-pop plate et fadasse pour la masse qui écoute avec les yeux, que demande le peuple?
Depuis belle lurette, la presse musicale ne vend plus de musique, mais des imageries, des modes, des produits, et se retrouve du coup bien embarrassée lorsqu'une pointure comme Radiohead ne joue plus le jeu et court-circuite la machine, la presse, alors, oublie ici ostensiblement de se concentrer sur l'essentiel : la MUSIQUE.
Personnellement, je voudrais plus de groupes comme Radiohead. Tout simplement.

cris_:

--- Citation de: Overground le sam. 19 février 2011, 16:53:31 ---Ce que je pense du papier des Inrocks sur TKOL : http://impossiblesouls.blogspot.com/2011/02/king-of-nawak.html

--- Fin de citation ---

la "critique" (je considère que ce n'en est pas une, son auteur lui-même le dit) des inrocks est arrivée bien trop tôt c'est sûr, mais ton papier également non ?


--- Citation de: hunting android le sam. 19 février 2011, 17:59:24 ---ya qu'à voir ce qui se passe avec Anna Calvi (du sous pj harvey période chiante en plus)

--- Fin de citation ---

y en a qui aiment et qui ont trouvé le dernier pj très chiant...


--- Citation de: biblion le sam. 19 février 2011, 18:33:26 ---Les articles des Inrocks servent juste à faire la conversation dans les soirées de bobos parisiens, gauche chanel et petits pois bio.

--- Fin de citation ---

voilà un avis qu'il est également de très bon ton d'avoir...

Empty:

--- Citation de: cris_ le dim. 20 février 2011, 16:27:29 ---
voilà un avis qu'il est également de très bon ton d'avoir...

--- Fin de citation ---

Certes, mais il faut bien prendre position.

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