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eddyc:
je ne suis pas un grand lecteur mais de temps en temps j'apprécie.

Dernier livre en date :



Drogue, sexe, mensonge, paternité

Lion August:

--- Citation de: eddyc le dim. 29 janvier 2012, 10:37:24 ---



Drogue, sexe, mensonge, paternité

--- Fin de citation ---

Ah c'est un livre qui traite du pléonasme ? :D



Je suis sur ça en ce moment




Je vous en donne quelques extraits :


François Hollande, archétype de la médiocrité politique contemporaine

Reçu par Michel Denisot le 14 octobre 2008 dans son émission quotidienne, François Hollande s'en est prit violemment au « libéralisme » (qu'il semble confondre avec le néolibéralisme). En bon homme de gauche officielle, il expliqua qu'il voyait dans la crise un démenti formel de l'idéologie du tout-marché. Chose par ailleurs correcte.

Mais pourquoi François Hollande critiqua-t-il le néolibéralisme le 14 octobre 2008 alors qu'il a appelé à voter pour la Constitution Européenne qui impose ce même néolibéralisme aux Etats membres de l'Union Européenne ? Pourquoi François Hollande est-il soudainement horrifié par le tout-marché alors qu'en tant que bon parlementaire servile il a voté pour le traité de Lisbonne (redite de la Constitution Européenne et donc de la norme néolibérale) le 4 février 2008 ? En l'espace de huit mois, il semblerait que les convictions économiques de François Hollande aient changées du tout au tout.

Mais bien entendu, le lecteur aura compris que François Hollande n'a tout simplement pas de convictions économiques. Ses prises de position ne sont que le résultat du sens du vent. Il représente à la perfection ce que la politique actuelle a de plus méprisable ; opportunisme, lâcheté, manipulation partisane, vide de conviction, vide d’idées, mépris de l'intérêt général, ambitions électoralistes. Tout ça finalement pour au final trouver un travail aux frais du contribuable.



François Bayrou et l'identité nationale

En réponse à Nicolas Sarkozy sur la question de l'identité nationale, lors de l'élection présidentielle de 2007, François Bayrou affirma que l'identité de la France,  « c’est la République ». Sottise qu'il a parfaitement le droit de croire. Mais c'est vite oublier que la République a été instaurée pour la première fois en France en 1792. François Bayrou, dans tout son effort pour ne pas dévier du politiquement correct, estime donc que la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ne fait pas partie de l'identité nationale puisque celle-ci a été proclamée sous la monarchie. Il considère aussi qu'Henri IV, sur qui il a écrit une biographie, ne fait pas partie de l'identité Française, ainsi que certainement l'édit de Nantes.

Rabelais, Pascal, Descartes, Lafontaine, La Bruyère, Molière, Corneille, Racine, Voltaire, Diderot et Rousseau doivent évidemment être exclus de l'identité Française puisqu'ils sont antérieurs à la proclamation de la République et n'ont jamais songé à l'instituer.

François Bayrou a illustré à merveille la stupidité de la pensée officielle. Nous le remercions pour sa franchise et sa clarté. Il apparait ainsi clairement que la vulgate de la pensée officielle est d'une bêtise inouïe.



Nicolas Sarkozy aime-t-il la France ?

Quelques phrases écrites par Henri Guaino lors de la campagne de 2007, prononcée par le candidat UMP ont suffi à faire trembler l'Internationale des ringards.

Notre Internationale vit dans les déclarations de patriotisme (pourtant non sincères), le retour évident de la Bête immonde, ou, du moins le retour d'un nationalisme chauvin dont les dérives ne sont plus à démontrer.

Que nos ringards se rassurent. Il n'est même pas patriote. On peut même sérieusement douter qu'il ait jamais ressenti à l'égard de son pays autre chose que du mépris. Il ne cesse de tout mettre en œuvre pour éradiquer l'identité nationale que la France s'est forgée le long des siècles. Un nom de ministère ne change rien à cette donnée.

Si le président de la République aime la France alors pourquoi remet-il en cause la souveraineté de son pays, que les trois capétiens ont eu tant de mal à conquérir, en faisant ratifier par des parlementaires félons un traité dont le peuple a montré qu'il ne voulait pas, le 29 mai 2005 ?

Pourquoi fait-il prévaloir les intérêts de l'Allemagne sur ceux de la France dans les négociations du traité de Lisbonne ?

Pourquoi se débarrasse-t-il de l'indépendance nationale, si chèrement acquise par Philippe Auguste à Bouvines, en se jetant dans les bras de l'OTAN ?

Pourquoi se lance-t-il dans une guerre contre le peuple Libyen alors que les intérêts de la France ne sont pas engagés ?

Pourquoi attaque-t-il la laïcité si ancrée dans notre République ?

Pourquoi déclare-t-il se sentir étranger en son pays ?

Pourquoi dire de la France qu'elle a été orgueilleuse en 2003 alors qu'elle ne demandait que le respect du droit international ? L'attitude de ceux qui le piétinent étaient-elle plus humble ?

Pourquoi transforme-t-il le pays des Arts et des Lettres en feuilleton permanent ?

Pourquoi vouloir effacer la mémoire nationale en enlevant Louis XIV, Napoléon et tant d'autres des programmes d'histoire ?

Le problème de Nicolas Sarkozy est qu'il ne connait rien, ou alors pas grand-chose, de l'histoire de France (et il s'en flatte). Si la France a survécu à tant d'épreuves au cours des siècles, c'est parce que ceux qui étaient à sa tête, malgré toutes leurs divergences, possédaient un sentiment de continuité. Ils continuaient la tâche de leur prédécesseur et avaient la volonté de léguer le meilleur héritage possible à leur successeur.

Mais Nicolas Sarkozy n'est pas devenu président pour succéder à ses pairs, pour continuer l'œuvre nationale. Non. Il est devenu président comme on serait devenu patron d'une entreprise. La présidence n'est qu’une promotion, une étape dans sa carrière. Pour lui, la politique n'est qu'un job. A travers son job il a voulu gommer ses pathétiques complexes post-adolescents. Car il reste, malgré sa fonction, un adolescent. Il incarne au final la dépolitisation de son temps, l'obsolescence du sérieux, l'inversion des valeurs.

Contrairement à ce que pense l'Internationale des ringards, le problème de Nicolas Sarkozy n'est pas qu'il aime trop la France. Le problème est qu'il ne la connaît pas, et ne veut surtout pas la connaître.



A quoi sert le Front National ?

« Pendant toutes les années du mitterrandisme nous n'avons jamais eu à faire face à une menace fasciste, donc tout antifascisme n'était que du théâtre. Nous avons été face à un parti, le Front National, qui était un parti d'extrême droite, populiste à sa façon. Mais nous n'avons jamais été dans une situation de menace fasciste, même pas face à un parti fasciste. »

Ces mots sont ceux de Lionel Jospin.

Si celui qui les a prononcés n'avait pas fait partie de la gauche officielle, il aurait eu à faire face à l'accusation de compromission avec le fascisme et le racisme. Mais tout le monde le sait, Lionel Jospin a raison.

Le Front National n'a permis qu'à certains bobos de passer pour des héros qu'ils n’étaient pas.

Mais si le Front National n'est pas un parti fasciste, pourquoi la lutte contre sa personne a été à ce point mise en avant, pour ne pas dire béatifiée, par les perroquets de la presse ?

Pour la simple raison que pointer du doigt le Front National comme danger officiel permet de mieux masquer les réelles forces d'asservissement de la société Française : oligarchie financière, Union Européenne, sociétés occultes, sous-culture mercantile anglo-saxonne. Le rôle qui a été attribué au Front National dans la société Française est similaire à celui qui a été attribué à Emmanuel Goldstein dans la société d'Oceania décrite dans "1984" de Georges Orwell.

Le Front National permet d'éviter que soient posées les bonnes questions. Ainsi, les candidats à la présidentielle de 2012 évoquent tous leur envie de lutter contre Marine Le Pen. En revanche, aucun n'a déclaré vouloir lutter contre l'oligarchie.

Il existe des gens au Front National pour se réclamer du statut de militants « antisystèmes ». Contrairement à ce que ces derniers peuvent penser, loin de vouloir marginaliser le Front National, le « système », pour reprendre leur mot, à besoin de lui en tant que qu'épouvantail officiel. Le FN a été l'instrument consentant d'une stratégie de diversion. Il est un élément clé du système. Sans lui, la mascarade libérale-libertaire ne tiendrait pas.

C'est pourquoi voter pour le Front National n'est pas un acte de dissidence. Ce n'est pas un bras d'honneur fait au « système ». C'est déverser sa colère là où le système a prévu et voulu qu'elle soit déversée. Le FN sert à neutraliser la colère du peuple.

Le fait que Marine Le Pen et Bruno Gollnish ont voté au Parlement Européen pour la résolution ayant pour objet la constitution d'un marché transatlantique, ce qui va à l'encontre de tous leurs engagements Européens officiels et passés, nous prouve bien que le FN n'est en réalité qu'un soutien de l'esthétique bourgeoise et qu'il croit autant en la patrie que le PS en la lutte des classes, ou l'UMP au Général de Gaulle.

Perroquets de presse et pensée officielle se sont servis du FN pour préserver ce qui leur tient à cœur et cacher au peuple ce qu'il devait légitimement rejeter : la mondialisation néolibérale et tout ses sbires.



Le Droit Européen a permis la mondialisation néolibérale

Les Européens ont perdu toute confiance à l'égard du personnel politique Grec, dont l'incompétence le dispute à la corruption. L'Eurogroupe a donc décidé que la Commission, la BCE et le FMI enverront une mission permanente sur place afin de surveiller l'application des réformes. La Grèce avait dû accepter un tel contrôle après la faillite de 1893 : entre 1897 et 1914, la commission financière internationale (Allemagne, Autriche-Hongrie, France, Grande-Bretagne, Italie) avait été chargée de surveiller le budget Grec, ligne par ligne, ce qui avait permis de moderniser le pays.

Nos perroquets de presse incultes ignorent absolument tout du Droit Européen, ce qui ne les empêche pas, dans une écrasante majorité, d'en être des défenseurs acharnés et béats.

Le Droit Européen naquit du traité de Rome (1957). L'objet de ce traité était la réalisation d'un marché commun. Les traités Européens postérieurs ne dérogent pas à cette règle, seul change le fonctionnement des institutions Européennes, non leur but.

Comment s'est créé juridiquement ce marché commun ? Par la consécration de qu'on appelle dans le jargon juridique les « quatre libertés », soit les libertés de circulation des marchandises, des capitaux, des personnes et des services.

Du traité de Rome jusqu'à l'Acte unique, seules furent appliquées la liberté de circulation des personnes, qui ne posait aucun problème de dumping social du fait de l'homogénéité des Etats membres d'origine et la liberté de circulation des marchandises, en faveur de laquelle celle qu'on appelait autrefois la Cours de Justice des Communautés Européennes (CJCE) joua un rôle fondamental par l'arrêt Cassis de Dijon (20 février 1979). Jusqu'ici, le Droit Européen ne posait aucun problème et avait même des effets positifs en matière d'échanges.

Ces effets positifs venaient de deux faits : d'une application incomplète du traité de Rome et de l'existence d'un tarif extérieur commun élevé, rendu possible par l'absence de l'Angleterre dans l'Union.

Ensuite, les choses changèrent du tout au tout. L'Angleterre (enfin... la City) rentra dans la CEE suite à la trahison de Pompidou et usa de son influence pour imposer le libre échange, en faisant diminuer le tarif extérieur commun. Puis Jacques Delors, « socialiste », foudroya le peuple de France pour un traité félon : l'Acte unique.

Ce traité était censé donner les armes juridiques à la Commission Européenne pour définitivement mettre en place un marché commun encore trop piétinant. Pour ce faire, l'Acte unique mit en branle un puissant venin : la liberté de circulation des capitaux. Les capitaux du monde entier avaient dorénavant le droit de faire tout ce qu'ils désiraient en France. Résultat ? La moitié du CAC 40 est aujourd'hui possédé par des fonds de pension anglo-saxon et ce y compris dans les domaines stratégiques. De même, notre patrimoine public est bradé au premier investisseur venu.

Ce traité est catastrophique du point de vue de l'intérêt national, mais exceptionnel pour l'intérêt de l'oligarchie financière.

Le traité de Maastricht consacre la mise en esclavage bancaire des peuples d'Europe pas son article 104. Et le traité de Nice précise que, dorénavant, la politique économique de l'UE sera conforme au principe d'une économie de marché « ouverte ». Traduction : le libre-marché est la règle.

Quelle que soit l'étiquette politique du parlement Européen ou de la Commission Européenne, leur but consacré par les traités est d'appliquer… les traités Européens, soit de maintenir l'emprise néolibérale sur les marchés d'Europe.

Le Droit Européen, par la réalisation des « quatre libertés », est ce qui a permis de mettre juridiquement en place la mondialisation néolibérale et de donner les pleins pouvoirs à l'oligarchie financière.

Question : pourquoi nos hommes politiques ont-ils laissé faire un tel sabordage ?

Réponse : par indifférence pour les malheurs du peuple, par cupidité et par lâcheté.


Raphael:


une approche 'musicologiste' qui se concentre sur Kid A et Amnesiac pour expliquer le rapport qu'entretient Radiohead avec la commodification de sa propre musique et le monde moderne.
J'en ai ecrit une revue en anglais si ca vous interresse.

Lum:
Je réagis tardivement, mais moi ça m'intéresse Raphael !

eddyc:
Bon ben, je me suis pris au jeu de la médiatisation : je lis le dernier JK Rowling

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